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À Table ! vol.12 n°1 – Avril 2010

À Table ! vol.12 n°1

À Table ! vol.12 n°1

Bulletin de la Table de Concertation sur la faim et le Développement social du Montréal métropolitain

Ne payons pas pour leur crise !

“Nous assistons actuellement à des changements profonds de notre société. Nous nous sommes en effet convaincus au fil des ans de la justesse d’un État Providence qui, à même les impôts prélevés, nous fournit de multiples services publics correspondant à nos droits reconnus et redistribue aux plus pauvres d’entre nous une partie de la richesse de notre société d’abondance. Aussi, sommes-nous depuis quelques temps étonnés et même souvent scandalisés de constater à quel point celui-ci s’éloigne de sa mission première.

De fait, plutôt que de continuer à imposer les entreprises et les grosses fortunes selon une échelle progressive qui a fait ses preuves, il diminue depuis plusieurs années leur charge fiscale et nous annonce aussitôt après qu’il n’a plus les moyens pour assumer ses responsabilités. Pour pallier à ses manquements et le remplacer dans ses devoirs, il se tourne alors vers l’entreprise privée « beaucoup plus performante », dit-il. Et pour renflouer ses caisses, il demande à toute la population de payer à nouveau pour les services publics qu’ils fréquentent et qu’ils sont pourtant censés payer déjà avec leurs impôts. Bref, la vocation sociale de l’État est en pleine mutation.

La Révolution tranquille, notre New Deal

Cette entreprise de démolition de plusieurs acquis de la « Révolution tranquille » procède, nous allons le voir, d’une planification orchestrée depuis un bon moment. La révolution tranquille, rappelons-le, est la version locale et tardive du « New-Deal » américain, un mouvement qui deviendra mondial et qui, après la « Grande Dépression » de 1929 et surtout après la deuxième guerre mondiale, redonne à l’État un rôle déterminant dans la relance économique et dans la gestion de la société. (voir dossier Les crises actuelles…p.8 )

Au Canada, c’est à cette époque que, sous la pression des luttes populaires, l’État crée la 1ère loi sur l’Assurance chômage et les allocations familiales et le premier programme de sécurité du revenu. Chez nous, c’est dans les années 1960-70, que l’État québécois prend les rênes de la Santé et de l’Éducation, autrefois assumés par les religieux, développe une infrastructure autoroutière déterminante pour le développement industriel et crée plusieurs instruments de développement économique qui ont façonné le Québec d’aujourd’hui, notamment Hydro-Québec, la Caisse de dépôt et de placements et la Société générale de financement du Québec.

Sous la poussée du mouvement ouvrier et de ses organisations syndicales en plein essor, on assiste alors à une augmentation sensible des revenus du peuple et à une imposition progressive des revenus des plus riches pour regarnir les coffres de l’État et se doter ainsi de services publics universels.”

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