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À Table ! vol.3 n°1 – Mars 1999

À Table ! vol.3 n°1

À Table ! vol.3 n°1

Bulletin de la Table de Concertation sur la faim et le Développement social du Montréal métropolitain

“Oser le développement social

Une société en morceau

Confrontés a la faim, nous faisons tous le constat de la pauvreté grandissante dans nos quartiers et de l’éclatement des interventions qui s’y penchent.

Les solutions aux multiples problèmes engendrés par la pauvreté empruntent ainsi une approche qui vise, en fait, à combler des besoins essentiels compartimentés, mais qui ignore l’interaction entre ces différents aspects d’une même réalité. La famille appauvrie est alors découpée en autant de tranches de problèmes (revenu, emploi, logement, dettes, insécurité alimentaire, santé, difficultés d’apprentissage scolaire, grossesses adolescentes, violence, délinquance, isolement, détresse psychologique, idées suicidaires, etc.) qu’il y a de programmes pour les résoudre, un peu comme on épluche un oignon.

S’ensuit une multiplication des interventions, souvent auprès des mêmes personnes, sectorisées et clientélisées par service pour les besoins de programmes définis, qui ne parviennent pas pour autant à réellement régler les problèmes à la source, Elles en créent même d’autres, à la longue, de dévalorisation, de démotivation, de déresponsabilisation et de dépendance.

Décrites comme négligents, désorganisés ou dysfonctionnels, les gens sont considérées comme des objets de soins ou de services dispensés par des spécialistes qui savent ce qui est bon pour eux. Ainsi infantilisées par un appareil d’État ou des organismes charitables qui font peu appel à leurs ressources personnelles, mais qui dispensent mécaniquement les leurs, ces personnes en viennent à ne plus se voir ou se vouloir sujet de leur vie, auteur et acteur de leur destin et encore moins citoyen de leur ville. Ils se confinent alors à leur rôle d’éternel client.

Ainsi, on aura beau construire plus de services de santé, augmenter le nombre d’infirmières, de travailleurs sociaux ou de policiers pour apporter divers remèdes aux maux des patients-clients, ceux-ci ne s’en porteront pas mieux pour autant.”

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