À Table ! vol.10 n°2 – Décembre 2008
À Table ! vol.10 n°2
Bulletin de la Table de Concertation sur la faim et le Développement social du Montréal métropolitain
“Pour un Noël moins triste!
Par Jean-Paul Faniel, Coordonnateur de la Table
Encore une fois, le froid de l’hiver ramène son lot de misère accentuée chez les plus pauvres d’entre nous : augmentation des coûts d’électricité pour le chauffage, achats de nouveaux vêtements chauds et de bottes, médicaments contre les rhumes et la grippe à se procurer, sans compter la déprime des journées qui se rapetissent et de la lumière qui s’amenuise. Quand on a déjà payé les dépenses incompressibles du loyer, de l’électricité et du téléphone, c’est dire à quel point ces nouveaux coûts incontournables pèsent lourd sur ce qui reste de budget des ménages à très faible revenu.
Pas étonnant dans un tel contexte que la demande à l’aide alimentaire connaisse un sursaut plus marqué durant cette période. Et pas étonnant non plus que la tradition des paniers de Noël continue à trouver un tel écho dans la population. Ce n’est là qu’un signe de compassion sociale tout à fait justifié dans une société aussi riche que la nôtre que de vouloir permettre à tous de marquer ainsi le Temps des Fêtes par un repas sortant pour une fois de l’ordinaire. Cette année, comme par les années passées, on retrouvera donc au rendez-vous la Guignolée de la St Vincent de-Paul, celle des médias, la campagne de Noël des Magasins Partage et d’autres initiatives apparentées.
La Guignolée traditionnelle de la Société Saint-Vincent-de Paul a déjà débuté dans chacune des paroisses. Datant de 1862, elle consiste à du porte à porte dans presque toutes les 115 Conférences locales de la région de Montréal. On y ramasse des denrées non périssables pour les paniers proprement dits et de l’argent qui sera distribué sous forme de bons d’achats permettant aux gens de se procurer à l’épicerie du coin les denrées périssables. L’an dernier, ce sont ainsi 8 000 paniers qui ont été distribués, soit l’équivalent, avec l’argent ramassé, d’un million de dollar.
La Guignolée des Médias est prévue au début décembre et vise à ramasser elle aussi des denrées non périssables et de l’argent au profit certes de la Société Saint-Vincent de-Paul, mais également de Moisson Montréal et Jeunesse au Soleil. L’an passé, cette guignolée a rapporté 7 000 sacs et 700, 000.$.”
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