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À Table ! vol.11 n°1 – Novembre 2009

À Table ! vol.11 n°1

À Table ! vol.11 n°1

Bulletin de la Table de Concertation sur la faim et le Développement social du Montréal métropolitain

Un plan de lutte contre la pauvreté ou contre les pauvres ?

“Encore une fois, le mouvement communautaire se trouve à la croisée des chemins. En effet, le 1er plan gouvernemental de lutte à la pauvreté arrive à échéance et le gouvernement a l’obligation de consulter les représentants des réseaux civils à travers le Québec pour élaborer et mettre en place le second plan de lutte à la pauvreté pour les quatre prochaines années.

C’est dans ce contexte que la Table sur la faim et le développement social du Montréal métropolitain a participé au vaste front commun des différents grands réseaux du milieu communautaire pour identifier les revendications que nous voulons voir inscrire dans ce nouveau plan de lutte et les stratégies que nous mettrons en place pour se faire entendre. C’est également dans ce contexte que nous avons consulté nos membres lors de l’assemblée du 19 octobre dernier pour vérifier leur adhésion à ces revendications et nous assurer que la stratégie et les moyens tactiques proposés correspondent vraiment à leurs possibilités réelles de mobilisation.

Historique

Pour situer l’actuelle consultation, il est utile d’en rappeler cependant l’origine. La loi 112 de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale est l’aboutissement d’une campagne citoyenne d’envergure du Collectif pour un Québec sans pauvreté qui a vu des dizaines de milliers de citoyen(ne)s et d’organismes se concerter pour que soit adopté une telle loi, mais qui, également, ne se sont pas contentés de demander une loi au législateur, mais, fait historique, ont eux-mêmes travaillé à écrire un texte de loi qui réponde à leurs attentes.

Évidemment, le résultat fut mitigé. Du côté positif, il est important de souligner que le principal mérite de cette loi est de reconnaître que la pauvreté n’est pas qu’un problème personnel, mais découle en bonne partie d’un contexte social qui implique donc une responsabilité sociétale et gouvernementale.

Il s’agit là d’une victoire importante, eue égard au discours dominant qui responsabilise uniquement l’individu appauvri et propose comme solutions à « son » problème, des approches également individualisantes. Cette loi crée donc des obligations légales aux différents gouvernements qui se succèderont de se doter d’un plan de lutte à la pauvreté comprenant des mécanismes de supervision et de vérification des résultats.

Il l’oblige également à consulter les différents acteurs sociaux concernés pour l’élaboration de chaque nouveau plan de quatre ans, d’où l’actuelle consultation régionale qui a suivi étrangement la consultation nationale en juin. Habituellement, c’est l’inverse, on finit par le national. Faut-il y voir une volonté de dissoudre les revendications nationales dans les préparatifs des assemblées générales des organismes communautaires et de la proximité des vacances estivales ou encore dans une volonté de concentrer les efforts de lutte à la pauvreté au niveau des initiatives régionales, voire locales ? …”

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À Table ! vol.11 n°1

 

 

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